Engagés en télétravail !
Depuis le début de la crise sanitaire liée à l’épidémie de Coronavirus, le télétravail a été mis en place au sein des établissements et services du GAPAS, dans tous les cas où il était compatible avec l’exercice des missions à distance.
Sont concernés la majorité des personnels administratifs, ainsi qu’une partie du personnel éducatif, qui assure de la sorte le lien avec les personnes accompagnées et leurs familles. C’est l’une des réponses au principe de continuité de l’accompagnement que nous nous sommes fixés, dans le respect des demandes du Gouvernement.
152 professionnels poursuivent actuellement leur activité en télétravail, avec implication et engagement. Témoignages croisés d’Anthony Vervaeke, comptable à la Direction Générale (Marcq-en-Baroeul), Fabienne Albert, éducatrice de jeunes enfants au SESSAD Le Tremplin (Sainte-Geneviève-des-Bois) et Aina Ravonirina, assistant de direction à l’IME Jean-Paul (Evry).
Pour qualifier sa situation de travail actuelle, Fabienne Albert formule spontanément deux mots : « souplesse et confiance. Souplesse car il a fallu être imaginatif pour changer la forme d’accompagnement, construire des jeux avec des objets recyclés, poursuivre les objectifs en cours à distance. Le temps a été mis à profit pour échanger par téléphone, se familiariser avec d’autres outils de communication comme Zoom, créer des fiches d’activité à imprimer pour que les parents aient un support écrit. Et confiance parce que je me suis sentie complètement libre dans la façon de réorganiser ma journée de travail, de pouvoir concilier les obligations familiales et professionnelles. »
Une liberté pointée également par Anthony Vervaeke qui, comme la totalité des professionnels de la Direction Générale, est en télétravail depuis le 16 mars. Il a pu apporter du matériel informatique chez lui pour s’installer un espace de travail adapté, et organiser ses journées de travail en articulation avec sa vie personnelle. « Je suis moins stressé par les alea qu’il peut y avoir sur le trajet, le téléphone qui sonne tout le temps au bureau, j’ai l’impression de gagner du temps de travail alors que je fais le même temps qu’habituellement ! Je peux approfondir certains dossiers que j’avais laissés de côté, et je suis disponible pour répondre aux demandes de la Compagnie de l’Oiseau-Mouche, dont je suis comptable référent. » apprécie Anthony Vervaeke.
Pour Aina Ravonirina, un temps d’ajustement a été nécessaire : « Le plus difficile pour moi a été de me fixer des horaires, par exemple le soir, il m’est arrivé d’ouvrir l’ordinateur pour consulter mes mails, des tâches à effectuer. » Mais il a rapidement trouvé ses marques : « A côté du travail, je fais de la photo, donc j’ai l’habitude de travailler chez moi sur mon ordinateur. D’ailleurs, merci beaucoup au service informatique, j’ai pu avoir accès à tous mes documents sur mon PC, j’ai aussi le bureau virtuel, c’est comme si j’étais à l’IME ! »
A côté de ces points positifs favorables à leur mobilisation depuis le domicile, les professionnels soulignent toutefois le manque des rencontres humaines : « Rien ne vaut le contact, c’est important ! » exprime Aina Ravonirina. Anthony Vervaeke raconte que « la communication avec l’équipe en visio, au téléphone ou de visu, ce n’est pas la même chose, tout cela dans une période assez chargée au niveau du travail avec les commissaires aux comptes, mais je pense qu’on s’en sort pas mal ! ». Tous deux relèvent également les difficultés liées à l’accès aux documents papiers « on a entamé la dématérialisation mais ce n’est pas encore optimal, on ressent assez vite le manque de certains supports. Les banques et les fournisseurs ont bien joué le jeu des envois par mail, donc on arrive quand même à s’organiser » relativise Anthony.
Par les conditions particulières qu’il implique et les adaptations nécessaires, le télétravail a finalement permis de développer de nouvelles actions : « Des familles nous ont fait des demandes pour la fratrie et pas uniquement pour l’enfant en situation de handicap. Prendre en compte toute la famille fait partie des objectifs du SESSAD, il y a également une part d’accompagnement à la parentalité » explique Fabienne Albert. Le travail à distance a également ouvert la voie à la créativité et à l’innovation : « on a amélioré la traçabilité de nos actions en mettant en place des outils permettant de garder une mémoire des supports créés. Les fiches d’activité, les supports qu’on a inventés sont archivés, nous allons pouvoir piocher dedans ensuite et les réutiliser, on ne va pas s’arrêter là ! » projette l’éducatrice de jeunes enfants.
Une dynamique qui va se poursuivre pendant plusieurs semaines pour nombre de professionnels du GAPAS, le télétravail demeurant privilégié lorsqu’il peut être maintenu.